Ministère de la louange
FORMATION
Le cœur d'adorateur de Ron Kenoly
Par Mme Melissa Riddle
On m'a déjà dit, "Si tu veux voir quelqu'un qui conduit bien la louange, regarde simplement Ron Kenoly. Il est CELUI-LÀ." Et si la popularité ou les enregistrements à succès sont des instruments de mesure, il n'y a pas de doute que Ron Kenoly est celui-là. Ses albums, "Lift Him Up" et "God Is Able" ont tous deux été en nomination aux "Dove Awards" et il est constamment en demande en tant que conducteur de louange, dirigeant de séminaire et interprète. Toutefois, cinq minutes seul à seul avec lui démontre le fait qu'il est un homme dont les priorités sont bien définies. Il sait qui il est, et qui il n'est pas, et il sera le premier à vous dire "qu'il n'est pas CELUI-LÀ, Dieu l'est."
"En fait," dit-il, "cela m'a pris quelques années pour réaliser qui je suis et ce que je suis. J'en suis venu à la conclusion que je suis un conducteur de louange. Je ne suis pas une vedette. Je ne suis pas le héros de qui que ce soit. Je suis simplement un homme qui aime le Seigneur et je n'ai pas honte de le dire et de le chanter. Je désire simplement partager la bonté de Dieu et la joie du Seigneur qui est dans mon cœur."
Quand on lui demande de se décrire lui-même pour un parfait inconnu, il ne manque pas sa réponse : "Je voudrais dire que je suis le mari de Tavita; le père de Tony, Ronny et Samuel; et le grand-père de Melia. Un homme qui aime le Seigneur, aime chanter, aime mon église et aime être une bénédiction pour les gens. J'aime servir le Seigneur et j'aime le peuple de Dieu." Les paroles sont sorties tellement naturellement, comme si aucune autre réponse ne pouvait jamais être donnée.
Il y a un certain plaisir qui découle du fait de savoir qui on est, à atteindre une certaine maturité et à comprendre la "vision d'ensemble" de la vie. Ron Kenoly a trouvé cette place : "J'en suis venu à réaliser que Dieu m'a béni tellement plus que je ne le mérite. J'ai fait cette course, gagné la couronne, et d'une certaine façon, j'ai atteint un doux succès dans la musique séculière et même en éducation, mais j'en suis venu à un point où tout ce que je désire vraiment faire, c'est adorer Dieu et plaire au Seigneur."
De façon ironique, c'est cette sensibilité et cette humilité données par Dieu qui font de lui le conducteur de louange bien respecté qu'il est. En entendant des phrases comme celle-là, il semble bizarrement embarrassé et puis réplique. "La plupart des choses que je connais, je les ai apprises par essai et erreur, à travers l'expérience. Je ne suis pas une autorité. Les choses que j'ai faites ont bien fonctionné et ce sont les choses que je partage avec les autres".
Pendant une heure, Ron Kenoly a partagé quelques-unes des leçons qu'il a apprises durant les années où il a été un conducteur de louange. Des leçons simples, mais des leçons de vérité, qui valent la peine qu'on les regarde.
La relation entre le pasteur et le conducteur de louange
Ron Kenoly a passé neuf ans comme conducteur de louange au Jubilee Christian Center à San Jose, CA (USA). À travers les années, lui et son pasteur Dick Bernal ont établi une solide relation bâtie sur l'encouragement et la vision : "Développer des relations est une clé. Les pasteurs ont quelquefois peur que le conducteur de louange ne leur enlève quelque chose de leur ministère. Il est important de travailler ensemble comme une équipe."
La fondation qu'ils ont bâtie ensemble a donné à Ron Kenoly la liberté de suivre la direction de Dieu dans son ministère. "Dans notre relation, le pasteur Bernal a été un véritable pasteur. Si vous regardez à Éphésiens 4:11-12 (Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'œuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ.), cela parle de l'appel des évangélistes, des prophètes, des enseignants et des pasteurs. Leur but est d'équiper les saints pour le ministère. Et à la base, c'est ce que mon pasteur a fait. J'ai appris de lui. Il n'a pas été intimidé par ma popularité, ma visibilité ou mon talent. Il me voit comme quelqu'un que Dieu lui a amené pour l'aider à faire ce qu'il doit faire, quelqu'un pour l'aider à réaliser la vocation de cette église. Il est définitivement un de mes héros."
"En septembre 1993, quand Dieu a ouvert toutes ces portes pour un ministère à la grandeur de la planète, il s'est assis avec moi et a dit : Ron, je crois vraiment que je devrai en répondre devant Dieu si je te retiens. Alors il a prié pour moi, et il m'a envoyé à l'extérieur. Maintenant, j'enseigne durant des séminaires et je conduis la louange partout à travers le monde, mais je suis toujours connecté à mon église. Je suis toujours un pasteur sur le personnel de l'église. Ils me supportent. C'est un modèle de relation."
Bien que Ron Kenoly ne conduise pas la louange à plein temps au Jubilee Christian Center, la relation, le respect et l'affection pour son pasteur continue : "Il est un des plus grands pasteurs sur la planète. Il n'est pas intimidé par quoi que ce soit."
Sur les styles de culte
Ron Kenoly est plus que content de décrire le style de culte au Jubilee Christian Center : "Nous sommes un groupe très homogène avec plusieurs différentes races et cultures. 45 % blanc (caucasien), 25 % afro-américain et les autres sont hispaniques, asiatiques, etc."
"C'est un résultat de la philosophie du ministère et de la croissance d'église de notre pasteur. Il est très concentré sur les personnes qu'il veut atteindre dans la vallée de Santa Clara. C'est une communauté à haute-technologie avec des personnes riches et hautement éduquées. Son message est pour eux, des jeunes professionnels urbains. Il donne l'impression d'être un animateur de spectacle de variétés, très spirituel, comique, très spontané, mais aussi très organisé."
"Notre musique est très forte et énergique, c'est le même genre de musique que nous faisons sur mes enregistrements. Cela ressemble à une soirée de spectacle, notre musique inclut un groupe très sélect, des cuivres, des chanteurs et cela se déroule très rapidement. Cela attire l'attention de la foule, et cela n'a pas vraiment rapport avec les considérations raciales ou l'arrière-plan. Cela va chercher les gens qui veulent une expérience spirituelle et qui ne veulent pas s'ennuyer."
"N'importe quel ministère pur sera divertissant, n'importe quel ministère qui est pur, sincère et efficace sera divertissant. Jésus-Christ a voyagé partout dans la Judée et a fait toutes sortes de choses, ouvert les oreilles des sourds, guéri les malades, et pour tous ceux qui l'ont suivi, c'était divertissant. Ils n'avaient pas la télévision, le cinéma ou une équipe de football. Ils avaient un prophète juif qui guérissait les gens, chassait les démons et ils étaient dans l'émerveillement à savoir ce qu'il allait faire la prochaine fois. Mais pour ceux dont les oreilles étaient ouvertes, dont les yeux avaient recouvré la vue, dont les jambes avaient été fortifiées, qui étaient délivrés des puissances démoniaques, c'était un ministère pur pour eux. Ce n'était pas du divertissement pour chacun d'eux. C'était un ministère. Ils étaient touchés. Ils expérimentaient l'action de Dieu."
Pour résumer sa philosophie de l'adoration, il ajoute "N'importe quel style de culte d'église doit être une réflexion de la personnalité générale de l'église et de celle du pasteur, la personne que Dieu a établie sur le groupe de personnes. Voici ce que la musique doit être. Tout ce qui doit inspirer ces gens, préparer leurs cœurs et leurs pensées pour recevoir la Parole du Seigneur du pasteur ou du prédicateur, l'oracle de Dieu".
Le conducteur de louange
De là, notre discussion a tourné vers le rôle du conducteur de louange et comment être efficace dans son ministère. Encore une fois, sa réponse fut spontanée : "le conducteur de louange doit s'efforcer d'apprendre comment avoir un ministère envers Dieu avant d'essayer d'exercer un ministère pour Lui. Si vous pouvez avoir un ministère envers Lui, avoir un ministère pour Lui est du gâteau. Si votre but et votre objectif est d'être un exemple devant le peuple de Dieu comme celui qui adore, comme celui qui loue sincèrement le Seigneur, les gens qui ont une faim de louer et d'adorer vont suivre. Vous n'avez pas à crier. Vous n'avez pas à leur faire faire ceci ou cela. Soyez seulement un exemple."
"Il y a une grande différence entre un directeur de chants et un conducteur de louange, entre seulement se lever et diriger un paquet de chants qui sont sur une liste et conduire les gens alors qu'ils sont dans la présence de Dieu."
Plus Ron Kenoly parle de ce que cela signifie d'être un adorateur, plus je comprends ce qu'est le rôle d'un conducteur de louange. "La conclusion est très simple," dit-il, "J'aime le Seigneur et je n'en ai pas honte. Pour moi, diriger la louange n'est pas difficile parce ce que c'est ce que je fais dans ma chambre de prière et durant mon culte personnel, dans ma vie. C'est exactement la même chose. La seule différence est que j'invite les gens à partager ce moment avec moi."
Rendre ce moment personnel
Il continue, "Si lors de vos moments privés avec le Seigneur, vous Lui chantez des cantiques par l'Esprit, Le célébrez, appréciez Son amour et Ses tendres soins, êtes dans l'intimité avec Lui, si vous n'êtes pas effrayés des larmes qui coulent de votre visage, si vous n'avez pas peur de tomber sur votre face devant Lui, si vous développez cette relation, cette intimité avec Lui, cela vous est égal ce que le monde pense, ce que les gens autour de vous pensent, cela ne vous fait même rien ce que les gens de votre entourage pensent. Ce qui est important c'est que vous louez le Seigneur, vous adorez le Seigneur. Il y a des gens qui vont apprécier cela avec vous et vous suivre."
"Je me souviens quand le roi David a ramené l'Arche de l'Alliance à Jérusalem et qu'il a célébré et dansé devant le Seigneur. Il était si excité qu'il a enlevé ses vêtements et a continué à danser. Et sa femme Mical l'a regardé et l'a vu à moitié nu, faisant selon elle un fou absolu de lui-même, et il lui a répondu : Femme, ce que je fais, je le fais devant Dieu, et je le ferai encore et encore, car je sais que Dieu m'aime. Je sais qui Il est. Il est tout pour moi. Et je n'ai pas honte de Lui. Et cela n'avait pas d'importance ce qu'elle pensait. Une nation entière était derrière lui, même si son épouse ne l'était pas."
(2 Samuel 6 : 12 à 23 - On vint dire au roi David : L'Éternel a béni la maison d'Obed-Édom et tout ce qui est à lui, à cause de l'arche de Dieu. Et David se mit en route, et il fit monter l'arche de Dieu depuis la maison d'Obed-Édom jusqu'à la cité de David, au milieu des réjouissances. Quand ceux qui portaient l'arche de l'Éternel eurent fait six pas, on sacrifia un bœuf et un veau gras. David dansait de toute sa force devant l'Éternel, et il était ceint d'un éphod de lin. David et toute la maison d'Israël firent monter l'arche de l'Éternel avec des cris de joie et au son des trompettes. Comme l'arche de l'Éternel entrait dans la cité de David, Mical, fille de Saül, regardait par la fenêtre, et, voyant le roi David sauter et danser devant l'Éternel, elle le méprisa dans son cœur. Après qu'on eut amené l'arche de l'Éternel, on la mit à sa place au milieu de la tente que David avait dressée pour elle; et David offrit devant l'Éternel des holocaustes et des sacrifices d'actions de grâces. Quand David eut achevé d'offrir les holocaustes et les sacrifices d'actions de grâces, il bénit le peuple au nom de l'Éternel des armées. Puis il distribua à tout le peuple, à toute la multitude d'Israël, hommes et femmes, à chacun un pain, une portion de viande et un gâteau de raisins. Et tout le peuple s'en alla, chacun dans sa maison. David s'en retourna pour bénir sa maison, et Mical, fille de Saül, sortit à sa rencontre. Elle dit : Quel honneur aujourd'hui pour le roi d'Israël de s'être découvert aux yeux des servantes de ses serviteurs, comme se découvrirait un homme de rien! David répondit à Mical : C'est devant l'Éternel, qui m'a choisi de préférence à ton père et à toute sa maison pour m'établir chef sur le peuple de l'Éternel, sur Israël, c'est devant l'Éternel que j'ai dansé. Je veux paraître encore plus vil que cela, et m'abaisser à mes propres yeux; néanmoins je serai en honneur auprès des servantes dont tu parles. Or Mical, fille de Saül, n'eut point d'enfants jusqu'au jour de sa mort.)
La bonté de Dieu
Un sujet d'intérêt parmi les églises aujourd'hui est le débat adoration/évangélisation, mais Ron Kenoly ne semble pas sentir le besoin de se joindre au dialogue : "La Bible dit que c'est la bonté de Dieu qui pousse les hommes à la repentance (Romains 2:4) et lorsque nous montrons ouvertement notre amour pour le Seigneur, déclarons ouvertement la bonté de Dieu, alors cela donne l'occasion à Dieu d'agir à notre place, pour que les non-croyants puissent voir combien de joie et de paix nous avons dans nos vies et comment cela produit de la louange et du service envers Dieu. Nous sommes capables d'exprimer cela sans retenue, réserve ou inhibition. Ils veulent cela. Ils veulent avoir du bon temps sans tristesse. Ils veulent pouvoir se réjouir sans avoir un mal de tête le lendemain. C'est leur attente. Mike Coleman, le président de Integrity Music, a dit : la gloire de Dieu est toujours connectée avec sa bonté et je crois que c'est vrai."
Après une heure (qui a semblé être comme quelques minutes), j'ai arrêté l'enregistreuse et j'ai commencé à laisser de côté les notes de mon entrevue, pensant que s'il devait y avoir un CELUI-LÀ parmi les conducteurs de louange, Ron Kenoly en ferait un excellent. Puis, Ron Kenoly s'est incliné vers moi et a chuchoté, "Plus que toute autre chose, j'ai appris à adorer et Dieu a béni cela."
C'est toute une bénédiction.
Mélissa Riddle est Managing Editor pour le magazine Worship Leader. Cet article a été traduit et réimprimé avec la permission du magazine Worship Leader. Si vous êtes intéressé à vous abonner à Worship Leader, S.V.P. appeler 1-800-286-8099. Visitez leurs sites internet à http://www.worshipleader.com/ et www.songdiscovery.com.
Date de dernière mise à jour : 02/07/2021
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