La Revelation

Ministère de la louange

FORMATION

 

                                                        Le cœur d'adorateur de Ron Kenoly

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Par Mme Melissa Riddle

 

On m'a déjà dit, "Si tu veux voir quelqu'un qui conduit bien la louange, regarde simplement Ron Kenoly. Il est CELUI-LÀ." Et si la popularité ou les enregistrements à succès sont des instruments de mesure, il n'y a pas de doute que Ron Kenoly est celui-là. Ses albums, "Lift Him Up" et "God Is Able" ont tous deux été en nomination aux "Dove Awards" et il est constamment en demande en tant que conducteur de louange, dirigeant de séminaire et interprète. Toutefois, cinq minutes seul à seul avec lui démontre le fait qu'il est un homme dont les priorités sont bien définies. Il sait qui il est, et qui il n'est pas, et il sera le premier à vous dire "qu'il n'est pas CELUI-LÀ, Dieu l'est."

 

"En fait," dit-il, "cela m'a pris quelques années pour réaliser qui je suis et ce que je suis. J'en suis venu à la conclusion que je suis un conducteur de louange. Je ne suis pas une vedette. Je ne suis pas le héros de qui que ce soit. Je suis simplement un homme qui aime le Seigneur et je n'ai pas honte de le dire et de le chanter. Je désire simplement partager la bonté de Dieu et la joie du Seigneur qui est dans mon cœur."

 

Quand on lui demande de se décrire lui-même pour un parfait inconnu, il ne manque pas sa réponse : "Je voudrais dire que je suis le mari de Tavita; le père de Tony, Ronny et Samuel; et le grand-père de Melia. Un homme qui aime le Seigneur, aime chanter, aime mon église et aime être une bénédiction pour les gens. J'aime servir le Seigneur et j'aime le peuple de Dieu." Les paroles sont sorties tellement naturellement, comme si aucune autre réponse ne pouvait jamais être donnée.

 

Il y a un certain plaisir qui découle du fait de savoir qui on est, à atteindre une certaine maturité et à comprendre la "vision d'ensemble" de la vie. Ron Kenoly a trouvé cette place : "J'en suis venu à réaliser que Dieu m'a béni tellement plus que je ne le mérite. J'ai fait cette course, gagné la couronne, et d'une certaine façon, j'ai atteint un doux succès dans la musique séculière et même en éducation, mais j'en suis venu à un point où tout ce que je désire vraiment faire, c'est adorer Dieu et plaire au Seigneur."

 

De façon ironique, c'est cette sensibilité et cette humilité données par Dieu qui font de lui le conducteur de louange bien respecté qu'il est. En entendant des phrases comme celle-là, il semble bizarrement embarrassé et puis réplique. "La plupart des choses que je connais, je les ai apprises par essai et erreur, à travers l'expérience. Je ne suis pas une autorité. Les choses que j'ai faites ont bien fonctionné et ce sont les choses que je partage avec les autres".

 

Pendant une heure, Ron Kenoly a partagé quelques-unes des leçons qu'il a apprises durant les années où il a été un conducteur de louange. Des leçons simples, mais des leçons de vérité, qui valent la peine qu'on les regarde.

 

La relation entre le pasteur et le conducteur de louange

 

Ron Kenoly a passé neuf ans comme conducteur de louange au Jubilee Christian Center à San Jose, CA (USA). À travers les années, lui et son pasteur Dick Bernal ont établi une solide relation bâtie sur l'encouragement et la vision : "Développer des relations est une clé. Les pasteurs ont quelquefois peur que le conducteur de louange ne leur enlève quelque chose de leur ministère. Il est important de travailler ensemble comme une équipe."

 

La fondation qu'ils ont bâtie ensemble a donné à Ron Kenoly la liberté de suivre la direction de Dieu dans son ministère. "Dans notre relation, le pasteur Bernal a été un véritable pasteur. Si vous regardez à Éphésiens 4:11-12 (Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'œuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ.), cela parle de l'appel des évangélistes, des prophètes, des enseignants et des pasteurs. Leur but est d'équiper les saints pour le ministère. Et à la base, c'est ce que mon pasteur a fait. J'ai appris de lui. Il n'a pas été intimidé par ma popularité, ma visibilité ou mon talent. Il me voit comme quelqu'un que Dieu lui a amené pour l'aider à faire ce qu'il doit faire, quelqu'un pour l'aider à réaliser la vocation de cette église. Il est définitivement un de mes héros."

 

"En septembre 1993, quand Dieu a ouvert toutes ces portes pour un ministère à la grandeur de la planète, il s'est assis avec moi et a dit : Ron, je crois vraiment que je devrai en répondre devant Dieu si je te retiens. Alors il a prié pour moi, et il m'a envoyé à l'extérieur. Maintenant, j'enseigne durant des séminaires et je conduis la louange partout à travers le monde, mais je suis toujours connecté à mon église. Je suis toujours un pasteur sur le personnel de l'église. Ils me supportent. C'est un modèle de relation."

 

Bien que Ron Kenoly ne conduise pas la louange à plein temps au Jubilee Christian Center, la relation, le respect et l'affection pour son pasteur continue : "Il est un des plus grands pasteurs sur la planète. Il n'est pas intimidé par quoi que ce soit."

 

Sur les styles de culte

 

Ron Kenoly est plus que content de décrire le style de culte au Jubilee Christian Center : "Nous sommes un groupe très homogène avec plusieurs différentes races et cultures. 45 % blanc (caucasien), 25 % afro-américain et les autres sont hispaniques, asiatiques, etc."

 

"C'est un résultat de la philosophie du ministère et de la croissance d'église de notre pasteur. Il est très concentré sur les personnes qu'il veut atteindre dans la vallée de Santa Clara. C'est une communauté à haute-technologie avec des personnes riches et hautement éduquées. Son message est pour eux, des jeunes professionnels urbains. Il donne l'impression d'être un animateur de spectacle de variétés, très spirituel, comique, très spontané, mais aussi très organisé."

 

"Notre musique est très forte et énergique, c'est le même genre de musique que nous faisons sur mes enregistrements. Cela ressemble à une soirée de spectacle, notre musique inclut un groupe très sélect, des cuivres, des chanteurs et cela se déroule très rapidement. Cela attire l'attention de la foule, et cela n'a pas vraiment rapport avec les considérations raciales ou l'arrière-plan. Cela va chercher les gens qui veulent une expérience spirituelle et qui ne veulent pas s'ennuyer."

 

"N'importe quel ministère pur sera divertissant, n'importe quel ministère qui est pur, sincère et efficace sera divertissant. Jésus-Christ a voyagé partout dans la Judée et a fait toutes sortes de choses, ouvert les oreilles des sourds, guéri les malades, et pour tous ceux qui l'ont suivi, c'était divertissant. Ils n'avaient pas la télévision, le cinéma ou une équipe de football. Ils avaient un prophète juif qui guérissait les gens, chassait les démons et ils étaient dans l'émerveillement à savoir ce qu'il allait faire la prochaine fois. Mais pour ceux dont les oreilles étaient ouvertes, dont les yeux avaient recouvré la vue, dont les jambes avaient été fortifiées, qui étaient délivrés des puissances démoniaques, c'était un ministère pur pour eux. Ce n'était pas du divertissement pour chacun d'eux. C'était un ministère. Ils étaient touchés. Ils expérimentaient l'action de Dieu."

 

Pour résumer sa philosophie de l'adoration, il ajoute "N'importe quel style de culte d'église doit être une réflexion de la personnalité générale de l'église et de celle du pasteur, la personne que Dieu a établie sur le groupe de personnes. Voici ce que la musique doit être. Tout ce qui doit inspirer ces gens, préparer leurs cœurs et leurs pensées pour recevoir la Parole du Seigneur du pasteur ou du prédicateur, l'oracle de Dieu".

 

Le conducteur de louange

 

De là, notre discussion a tourné vers le rôle du conducteur de louange et comment être efficace dans son ministère. Encore une fois, sa réponse fut spontanée : "le conducteur de louange doit s'efforcer d'apprendre comment avoir un ministère envers Dieu avant d'essayer d'exercer un ministère pour Lui. Si vous pouvez avoir un ministère envers Lui, avoir un ministère pour Lui est du gâteau. Si votre but et votre objectif est d'être un exemple devant le peuple de Dieu comme celui qui adore, comme celui qui loue sincèrement le Seigneur, les gens qui ont une faim de louer et d'adorer vont suivre. Vous n'avez pas à crier. Vous n'avez pas à leur faire faire ceci ou cela. Soyez seulement un exemple."

 

"Il y a une grande différence entre un directeur de chants et un conducteur de louange, entre seulement se lever et diriger un paquet de chants qui sont sur une liste et conduire les gens alors qu'ils sont dans la présence de Dieu."

 

Plus Ron Kenoly parle de ce que cela signifie d'être un adorateur, plus je comprends ce qu'est le rôle d'un conducteur de louange. "La conclusion est très simple," dit-il, "J'aime le Seigneur et je n'en ai pas honte. Pour moi, diriger la louange n'est pas difficile parce ce que c'est ce que je fais dans ma chambre de prière et durant mon culte personnel, dans ma vie. C'est exactement la même chose. La seule différence est que j'invite les gens à partager ce moment avec moi."

 

Rendre ce moment personnel

 

Il continue, "Si lors de vos moments privés avec le Seigneur, vous Lui chantez des cantiques par l'Esprit, Le célébrez, appréciez Son amour et Ses tendres soins, êtes dans l'intimité avec Lui, si vous n'êtes pas effrayés des larmes qui coulent de votre visage, si vous n'avez pas peur de tomber sur votre face devant Lui, si vous développez cette relation, cette intimité avec Lui, cela vous est égal ce que le monde pense, ce que les gens autour de vous pensent, cela ne vous fait même rien ce que les gens de votre entourage pensent. Ce qui est important c'est que vous louez le Seigneur, vous adorez le Seigneur. Il y a des gens qui vont apprécier cela avec vous et vous suivre."

 

"Je me souviens quand le roi David a ramené l'Arche de l'Alliance à Jérusalem et qu'il a célébré et dansé devant le Seigneur. Il était si excité qu'il a enlevé ses vêtements et a continué à danser. Et sa femme Mical l'a regardé et l'a vu à moitié nu, faisant selon elle un fou absolu de lui-même, et il lui a répondu : Femme, ce que je fais, je le fais devant Dieu, et je le ferai encore et encore, car je sais que Dieu m'aime. Je sais qui Il est. Il est tout pour moi. Et je n'ai pas honte de Lui. Et cela n'avait pas d'importance ce qu'elle pensait. Une nation entière était derrière lui, même si son épouse ne l'était pas."

 

(2 Samuel 6 : 12 à 23 - On vint dire au roi David : L'Éternel a béni la maison d'Obed-Édom et tout ce qui est à lui, à cause de l'arche de Dieu. Et David se mit en route, et il fit monter l'arche de Dieu depuis la maison d'Obed-Édom jusqu'à la cité de David, au milieu des réjouissances. Quand ceux qui portaient l'arche de l'Éternel eurent fait six pas, on sacrifia un bœuf et un veau gras. David dansait de toute sa force devant l'Éternel, et il était ceint d'un éphod de lin. David et toute la maison d'Israël firent monter l'arche de l'Éternel avec des cris de joie et au son des trompettes. Comme l'arche de l'Éternel entrait dans la cité de David, Mical, fille de Saül, regardait par la fenêtre, et, voyant le roi David sauter et danser devant l'Éternel, elle le méprisa dans son cœur. Après qu'on eut amené l'arche de l'Éternel, on la mit à sa place au milieu de la tente que David avait dressée pour elle; et David offrit devant l'Éternel des holocaustes et des sacrifices d'actions de grâces. Quand David eut achevé d'offrir les holocaustes et les sacrifices d'actions de grâces, il bénit le peuple au nom de l'Éternel des armées. Puis il distribua à tout le peuple, à toute la multitude d'Israël, hommes et femmes, à chacun un pain, une portion de viande et un gâteau de raisins. Et tout le peuple s'en alla, chacun dans sa maison. David s'en retourna pour bénir sa maison, et Mical, fille de Saül, sortit à sa rencontre. Elle dit : Quel honneur aujourd'hui pour le roi d'Israël de s'être découvert aux yeux des servantes de ses serviteurs, comme se découvrirait un homme de rien! David répondit à Mical : C'est devant l'Éternel, qui m'a choisi de préférence à ton père et à toute sa maison pour m'établir chef sur le peuple de l'Éternel, sur Israël, c'est devant l'Éternel que j'ai dansé. Je veux paraître encore plus vil que cela, et m'abaisser à mes propres yeux; néanmoins je serai en honneur auprès des servantes dont tu parles. Or Mical, fille de Saül, n'eut point d'enfants jusqu'au jour de sa mort.)

 

La bonté de Dieu

 

Un sujet d'intérêt parmi les églises aujourd'hui est le débat adoration/évangélisation, mais Ron Kenoly ne semble pas sentir le besoin de se joindre au dialogue : "La Bible dit que c'est la bonté de Dieu qui pousse les hommes à la repentance (Romains 2:4) et lorsque nous montrons ouvertement notre amour pour le Seigneur, déclarons ouvertement la bonté de Dieu, alors cela donne l'occasion à Dieu d'agir à notre place, pour que les non-croyants puissent voir combien de joie et de paix nous avons dans nos vies et comment cela produit de la louange et du service envers Dieu. Nous sommes capables d'exprimer cela sans retenue, réserve ou inhibition. Ils veulent cela. Ils veulent avoir du bon temps sans tristesse. Ils veulent pouvoir se réjouir sans avoir un mal de tête le lendemain. C'est leur attente. Mike Coleman, le président de Integrity Music, a dit : la gloire de Dieu est toujours connectée avec sa bonté et je crois que c'est vrai."

 

Après une heure (qui a semblé être comme quelques minutes), j'ai arrêté l'enregistreuse et j'ai commencé à laisser de côté les notes de mon entrevue, pensant que s'il devait y avoir un CELUI-LÀ parmi les conducteurs de louange, Ron Kenoly en ferait un excellent. Puis, Ron Kenoly s'est incliné vers moi et a chuchoté, "Plus que toute autre chose, j'ai appris à adorer et Dieu a béni cela."

 

C'est toute une bénédiction.

 

Mélissa Riddle est Managing Editor pour le magazine Worship Leader. Cet article a été traduit et réimprimé avec la permission du magazine Worship Leader. Si vous êtes intéressé à vous abonner à Worship Leader, S.V.P. appeler 1-800-286-8099. Visitez leurs sites internet à http://www.worshipleader.com/ et www.songdiscovery.com.

La relation de parrainage

 

Passer le flambeau à un protégé                                                                                                                relation de parrainage.doc relation de parrainage.doc

 

Par J. Robert Clinton

 

La relation entre un mentor et un protégé est merveilleuse, mais c'est un exemple trop souvent négligé dans l'histoire de l'église chrétienne. Nous comprenons tous que Dieu place quelques personnes en position d’autorité dans son église. Mais ce que nous manquons de percevoir quelquefois est le processus par lequel les dirigeants transmettent leurs connaissances à une autre personne de façon à ce qu'elle puisse grandir au niveau des habiletés que Dieu lui a données. La relation de parrainage est quelque chose que chaque dirigeant doit prendre très au sérieux, puisque l'avenir va se dérouler sans nous, mais notre héritage peut continuer à vivre en ceux qui vont continuer.

 

Dieu a donné à certaines personnes la capacité et le cœur pour discerner le potentiel de direction chez les autres et pour prendre des actions personnelles et particulières afin d’aider le dirigeant potentiel à se développer. Cette entreprise devient une forme de guide important pour le dirigeant potentiel. Le parrainage fait référence à ce processus où une personne, avec une attitude de service, de don de soi et d'encouragement, discerne le potentiel de direction chez une personne en devenir. Ce protégé est ensuite pris sous son aile et demeure sous son influence directe et profonde, alors que se poursuit l'interaction avec le mentor. Ce mentor, dans un sens très pratique et tangible devient le doigt de Dieu pour le protégé en l'aidant et en l'inspirant à réaliser son plein potentiel.

 

Dans le Nouveau Testament, nous observons cette relation en action. Barnabas a parrainé Paul. En Actes 11:25-26 (Barnabas se rendit ensuite à Tarse, pour chercher Saul; et, l'ayant trouvé, il l'amena à Antioche. Pendant toute une année, ils se réunirent aux assemblées de l'Église, et ils enseignèrent beaucoup de personnes. Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens.), Barnabas a fait un détour pour recruter Paul pour le ministère à Antioche. Barnabas l'a intégré à l'église et a eu un ministère avec lui. Barnabas a aussi parrainé Jean Marc, l'écrivain du Nouveau Testament. Même quand Paul a lancé la serviette au sujet de Jean Marc, Barnabas est demeuré avec lui et l'a amené à un endroit où il pouvait être un dirigeant à sa propre manière. Si ce n'était pas de Barnabas, l'Évangile de Marc ainsi que la plupart des lettres de Paul (et donc, la majorité du Nouveau Testament) n'aurait bien pu ne jamais être écrits.

 

Margaret E. Barber (1866-1929), une missionnaire anglaise, a parrainé Watchman Nee (1903-1972) durant son jeune développement. Son parrainage incluait l'apprentissage théorique et par l'exemple de ce qu'est la vie chrétienne, de façon à ce que Watchman Nee puisse l'imiter. Ses conseils sages, sa connaissance des Écritures et son esprit soumis l'affectaient dans une étape importante de son développement. La plupart de ce que Watchman Nee a accompli dans son ministère prenait ses racines dans la relation de mentor-protégé qu'il avait avec Margaret Barber.

 

Il y a quelques années, j'ai observé quelques étudiants de Burma qui étudiaient avec nous à l'école School of World Mission. En cherchant dans les histoires de leurs vies et de leurs cheminements vers notre école à Fuller, j'ai trouvé que John Scott était leur mentor. John Scott avait trouvé des façons d'envoyer plusieurs futurs dirigeants pour une formation supplémentaire et pour vivre d'autres expériences qui pourraient élargir leurs sphères d'influence.

 

Maintenant, ceci étant dit, ce n'est pas n'importe quelle personne en position d'autorité qui est faite pour être un mentor. Les mentors sont des personnes qui peuvent rapidement voir le potentiel dans une personne. Ils peuvent tolérer les erreurs, les frictions, les imperfections et le lot de particularités qui viennent habituellement avec le protégé. Le mentor est flexible et patient, reconnaissant que cela prend du temps et de l'expérience pour qu'une personne se développe. Ils ont une vision et une habileté pour voir plus loin et suggérer les prochaines étapes qu'un protégé doit franchir pour se développer. Et, ils ont habituellement des habiletés qui incluent un ou plusieurs dons spirituels d'encouragement : miséricorde, générosité, exhortation, foi ou parole de sagesse.

 

Un mentor va aider un protégé de manière très pratique : en donnant au bon moment des conseils d'encouragement, en risquant sa réputation pour soutenir le protégé, en comblant le fossé entre le protégé et les ressources nécessaires, en modelant et en déterminant les défis que va relever le protégé, en donnant financièrement, et quelquefois avec sacrifice, en étendant le ministère du protégé, en ayant un ministère commun de façon à augmenter la crédibilité, le statut et le prestige du protégé, et en ayant la liberté de permettre et même d'augmenter le niveau de direction du mentor vis-à-vis du protégé.

 

Le dirigeant en formation qui a un mentor sage lors de ses premiers pas dans le ministère est béni. La direction de Dieu à travers un mentor peut être une expérience qui change une vie et peut amener le protégé à des niveaux qui ne pourraient être atteints s'il était laissé à lui-même. Cela peut accélérer le processus de développement et déterminer des habitudes qui vont demeurer pour la vie entière.

 

Dirigeants, avez-vous quelqu'un à qui vous pouvez transmettre les bénéfices de votre expérience? Le futur de l'église en dépend.

 

J.Robert Clinton est professeur de direction (leadership) à l'école School of World Mission au Fuller Theological Seminary. Une portion de cet article est extraite avec permission de son livre, The making of a leader (La formation d'un dirigeant), publié par NavPress en 1988. Cet article a été traduit et réimprimé avec la permission du magazine Worship Leader. Si vous êtes intéressé à vous abonner à Worship Leader, S.V.P. appeler 1-800-286-8099. Visitez leurs sites internet à http://www.worshipleader.com/ et www.songdiscovery.com.

 

Enseignez-leur et ils apprendrontEnseignez-leur et ils apprendront (44 Ko)

Enseignez-leur et ils apprendront

 

Une technique qui a fait ses preuves

 

Par M. Stephen Newman

 

Pendant des années, j'ai porté un jugement sur les gens de mon église. Lorsque je dirigeais la louange du haut de mon piédestal et que je regardais l'assemblée, j'ai souvent porté un jugement sur ceux qui n'étaient pas des adorateurs de manière "visible". Je pouvais nommer ceux qui considéraient la musique comme un détail technique et ceux qui en comprenaient le but. Cela devenait très frustrant de voir que semaine après semaine des dirigeants de l'église ne participaient pas aux moments de louange en commun. Je considérais ce manque d'engagement comme un signe qu'ils n'étaient pas aussi spirituels qu'ils pensaient l'être. Ils se proclamaient être des géants de la foi, mais dès qu'on commençait à louer, ils semblaient être absents et désintéressés. C'était comme si le moment de musique et de chants était un moment pour s'asseoir et écouter. C'était un moment d'échauffement pour la prédication. Tous et chacun, nous avons remarqué cela de la part de personnes de tous âges. Je connais des chrétiens très authentiques qui considèrent la partie musicale du moment de louange comme un temps de " réveillez-moi, secouez-moi ". Ceux qui font ce genre de remarques ne tentent pas d'être désagréables ou détestables, mais c'est tout ce qu'ils savent et tout ce qu'ils ont appris au sujet de la louange. Ils n'ont tout simplement pas compris.

 

Depuis des années, j'ai parlé à des milliers de gens, en petits groupes, sur des sujets qui vont du mariage à la grâce, et sur beaucoup d'autres sujets. Beaucoup n'avaient jamais pris en considération ce que la Bible dit sur ces différents sujets. C'est comme si certains ne voulaient pas adhérer à toutes les valeurs enseignées dans la Bible. Pourtant, lorsque je parle de la louange, je vois une toute autre réaction. Chaque personne qui a suivi notre étude sur l'expérience de la louange, en est revenue avec un cœur qui désire connaître davantage Dieu à travers la louange. C'est impressionnant de voir des vies transformées par le message de l'adoration et la place qu'elle prend dans nos vies comme chrétiens. De vieux "piliers d'église" sont transformés de spectateurs en acteurs authentiques. Ceux qui voyaient l'adoration comme une action du dimanche font de la louange leur mode de vie. C'est quelque chose d'incroyable, de voir des vies changées par l'une des plus anciennes méthodes : l'enseignement.

 

Je suis convaincu que les chrétiens ne louent pas parce qu'ils ne comprennent pas la louange. Ils ne savent pas ce que l'Écriture en dit et nous, en tant qu'église, nous ne leur avons pas enseigné cela. Je n'ai pas encore trouvé encore quelqu'un qui, après avoir suivi cette étude, est parti en disant "Quelle perte, je sais maintenant ce que veut dire louer et je choisis de ne pas le faire". Je ne sais pas ce que nous réserve l'avenir, mais actuellement Dieu est à l'œuvre d'une manière grandiose dans notre pays et dans le monde entier. Il y a une forte présence de l'Esprit de Dieu agissant au niveau de la louange. Il veut que Son église revienne à Lui avec un cœur disposé à le louer véritablement. Afin de le louer en esprit et en vérité comme le dit Jean 4:23-24. Pour venir devant lui avec humilité et non avec un cœur froid qui refuse de Lui donner la louange et l'honneur dont Il est digne. La Bible nous dit de nous courber devant le Seigneur et pourtant nous ne le faisons pas. Pourquoi ? Nous sommes devenus arrogants et orgueilleux. Trop gênés de nous mettre à genoux devant Dieu, face à nos collègues et amis. Pourquoi refusons-nous ?

 

Premièrement, je crois que les gens ne savent pas que la Bible nous dit de le faire. Combien de prédications avez-vous entendues au sujet de la louange ? Oh, mais ça, c'est réservé aux conducteurs de louange ou aux pasteurs de musique. C'est leur ministère. Nous entendons rarement quelque chose au sujet de l'adoration du haut de la chaire. Et si cela arrive ce n'est jamais en profondeur et encourageant. Pourquoi avons-nous failli dans l'enseignement de la véritable adoration? Ils ne deviendront jamais des adorateurs si nous ne leur enseignons pas ce qu'est l'adoration.

 

Que faire ? Comment enseigner les gens pour qu'ils deviennent de vrais adorateurs du Dieu vivant ? Heureusement il existe quelques bonnes études à ce sujet pour des petits groupes. Il y a de bons enseignants, tels que Tom Kraeuter et Bob Fitts. Il y a des tonnes de bons outils d'enseignement si vous avez besoin d'aide et si vous désirez vraiment aider les gens à devenir de meilleurs adorateurs.

 

Enseignez-leur et ils apprendront. C'est aussi simple que ça. Aucune astuce et aucun truc. Priez, étudiez et enseignez. Dieu appelle son peuple à l'adorer en esprit et en vérité. Êtes-vous à l'écoute ? Il agit dans notre pays et si nous ne saisissons pas l'occasion, nous pouvons le manquer. J'aime cette phrase dans " Les Intouchables " lorsque Sean Connery dit à Kevin Costner : "Qu'est-ce que tu essaies de faire, attraper Al Capone ?" Elliot Ness voulait attraper Al Capone, mais ne savait pas comment ! Sean Connery lui posait cette question parce qu'il voulait savoir à quel point était sérieux son désir d'attraper le truand notoire qu'était Capone.

 

La plus grande question qui demeure est ce que nous voulons réellement faire pour enseigner les gens concernant la véritable adoration. Est-ce que nous sommes prêts à sortir des sentiers battus et faire ce que la Bible nous dit de faire ? Sommes-nous prêts à braver ceux qui vont s'opposer à nos positions ? Sommes-nous prêts à perdre nos emplois pour nos convictions et notre appel ? Ou bien voulons-nous suivre le courant, confortablement jusqu'à la retraite ? Irons-nous d'église en église en évitant les conflits sur ce délicat sujet ?

 

Je dois faire ce que Dieu me demande de faire. J'ai créé et je continue à créer des moments difficiles en mettant les gens au défi de grandir au niveau de la louange. La louange n'est pas quelque chose de confortable et ceux qui sont des adorateurs le savent. La vraie adoration nous pousse à abandonner nos zones de confort, de mourir à nous-mêmes et nous donner entièrement à Dieu parce qu'Il en est digne. Pour nous, il n'y a rien à gagner en devenant de vrais adorateurs, à l'exception du fait que nous sachions que nous obéissons à Dieu et à Son appel dans notre vie. Nous adorons parce qu'Il en est digne, oui mais nous adorons parce que la Bible nous dit de le faire et nous donne des directives claires pour savoir comment le faire.

 

Je vous encourage à vous joindre à moi et aux centaines de conducteurs de louange à travers le monde qui consacrent leur vie à enseigner la louange à tous ceux que Dieu a placé dans leur église. Ce ne sera pas un chemin facile, mais ce sera la chose la plus valorisante que vous ferez dans votre ministère. Ils peuvent être impressionnés par vos talents, mais ils seront bénis lorsque vous allez leur révéler votre cœur et leur enseigner à adorer. Rien ne me touche plus que de voir un croyant qui ne comprenait pas la louange devenir un adorateur sous mes yeux. Lorsque les gens apprennent, ils commencent à comprendre et lorsqu'ils comprennent, ils ne peuvent pas faire autrement que de devenir de vrais croyants adorateurs du Dieu vivant et vrai. Ils ne seront plus jamais les mêmes.

 

Cet article a été traduit par Mme Joëlle Richir avec la permission de M. Stephen Newman. Vous pouvez voir le site internet de M. Stephen Newman à l'adresse suivante : http://www.gospelcom.net/exw/.

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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